La privatisation de la Française des Jeux a fait une bonne place aux actionnaires individuels et aux buralistes. Les individuels ont demandé en moyenne un peu plus de 3000 euros d’actions, qui ont été vendues au prix de 19,50 € l’action. Les buralistes en ont demandé un peu plus, soit en moyenne pour 3700 € et ont également été servis correctement. Au total, les petits porteurs et les buralistes ont demandé 1,48 milliard € de titres FDJ et se retrouvent avec environ la moitié des titres souhaités ce qui est supérieur à la proportion relevée lors des privatisations antérieures.
Une affaire rondement menée, puisque selon Euronext, les uns et les autres, trouveront en principe dès demain matin, à 9h30, les actions Française des Jeux privatisée sur leur compte titre ou PEA…pour peu que leur intermédiaire financier ait suivi le mouvement.
L’action négociable, sur le PEA ou le compte titre, dès le jeudi 21 novembre
L’action sera cotée dès le jeudi 21 novembre, pour ses débuts sous la dénomination « FDJ promesse » code ISIN FR0013451333 et code mnémonique « FDJ ». Elle peut donc être achetée ou vendue par toute personne. En théorie, les particuliers elles pourront même être vendues avant même d’avoir été réglée parles petits porteurs et les buralistes qui ont acheté des titres privatisés, puisque le règlement livraison de la privatisation n’interviendra en principe que vendredi 22 novembre.
L’action « FDJ Promesse » se transformera automatiquement en actions FDJ dès le lundi 25 novembre 2019, avec exactement les mêmes caractéristiques » et les mêmes codes.
Comment les particuliers sont-ils servis lors de la privatisation ?
Les individuels qui ont souscrit aux ordres A1 de l’OPRO qui leur était ouverte, c’est à dire ceux qui demandaient moins de 5000 € d’actions FDJ, vont se retrouver avec un minimum de 2000 € d’actions soit 102 titres sur leur compte titre ou PEA, un chiffre auquel viendra s’ajouter 10 % de la fraction qui se situe entre 2000 et 5000 euros demandés. Autrement dit si une personne voulait 4000 € d’actions FDJ, elle aura droit à 2000 € d’actions plus 10 % de 2000 € supplémentaires demandés soit 112 titres et un reliquat en cash (correspondant aux rompus).
Au total 483 775 particuliers ont été servis à hauteur de 698 millions après avoir demandé 1,13 milliard € d’actions FDJ.
Comment les buralistes ont-ils été servis lors de la privatisation ?
Les buralistes avaient un traitement à part. Ceux-ci avaient accès aux ordres D. Ils ont été servis intégralement jusqu’à 7500 euros (ordre D1) et pas du tout au-delà. Ils ont été 3727 à souscrire pour 13,8 millions € (704 623 actions) alors que leur demande s’établissait autour de 17 millions €.
Enfin, les investisseurs sociétés ou fonds ou encore club d’investissement qui avaient aussi accès théoriquement à l’Offre à Prix Ouvert, et qui pouvaient souscrire dans le compartiment B n’ont obtenu aucune action. Reste que les investisseurs institutionnels ont pu être servi dans le cadre du placement global sursouscrit en payant l’action un peu plus cher soit 19,90 €.
Le reflux d’actions n’est pas exclu malgré les engagements de conservation de la plupart des actionnaires anciens de la FDJ¹ mais la part détenue par les particuliers et les buralistes (19 % du capital après l’offre²) devrait être un facteur de stabilité. En outre, l’appartenance de la FDJ à l’indice SBF 120 pourrait aussi créer de fait un courant acheteur dans les premiers temps.
Ici le communiqué d’Euronext avec les résultats de la privatisation de la FDJ
¹ Engagements d’abstention et de conservation :
Engagement d’abstention de la Société :180 jours calendaires suivant la date de règlement-livraison de l’Offre, sauf exceptions (notamment Offre Réservée aux Salariés, programme de rachat d’actions, attribution gratuite d’actions, actions détenues par Soficoma, opération de croissance externe).
Engagement d’abstention et de conservation de l’Etat :18 mois suivant la date de règlement-livraison de l’Offre, sauf exceptions (cession dans le cadre de l’Offre, mise en place d’une offre aux salariés, transfert au profit d’un industriel français, opération de croissance externe, transfert à une entité contrôlée, apport à une offre publique d’achat ou d’échange sur les Actions).
Engagement d’abstention et de conservation d’autres actionnaires de la Société : L’UBFT, la FNAM, la Confédération Nationale des buralistes de France et MASFIP se sont engagés à conserver leurs Actions (y compris celles achetées le cas échéant dans le cadre de l’Offre) au moins 18 mois suivant la date de règlement- livraison de l’Offre, sauf exceptions (offre publique d’achat ou d’échange sur les Actions ou transfert à une société contrôlée).