C’est une enquête du FBI aux Etats-Unis pour concurrence déloyale qui a conduit à ce nouveau « scandale Novartis ». Fin 2016, le laboratoire pharmaceutique suisse avait dû payer une amende de 390 millions de dollars (366 millions d’euros) pour avoir incité des pharmaciens à recommander en priorité ses médicaments. Mais l’affaire ira finalement beaucoup plus loin puisqu’elle conduit les enquêteurs en Grèce.
Au-delà du laboratoire pharmaceutique suisse, environ 4 200 médecins grecs, dix ministres, des hauts-fonctionnaires sont maintenant impliqués dans le scandale. Ils auraient été soudoyés en vue de promouvoir des produits Novartis. Une pratique déjà découverte aux Etats-Unis, puisqu’il s’agit de voyages offerts, de cadeaux voire de versements d’argent.
Les enquêtes sur le territoire américain avaient démarré en 2011 avec l’alerte lancée par un ancien chef des ventes de Novartis, qui avait décidé de porter devant la justice suite à de nombreuses malversations présumées de son ancien employeur. Or, les faits n’ont été sanctionnés qu’en 2016.
Concernant le scandale révél en Grèce, l’affaire n’en est qu’à se débuts. Une large majorité, les députés grecs se sont prononcés le 22 février 2018, en faveur de la création d’une commission parlementaire qui doit enquêter sur le cas de deux anciens Premiers ministres et de huit anciens ministres, pour mettre en lumière ce qui ressemble de loin à un vaste système de corruption, de pots-de-vin et même de blanchiment d’argent.