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CAC 40 : malgré la démission de Lecornu, l’indice limite les dégâts à -1,36%

julien
écrit par Julien

octobre 8, 2025

Le CAC 40 a terminé sa séance en baisse de 1,36%, bien loin du plongeon matinal qui avait dépassé les 2%. La démission surprise du Premier ministre Sébastien Lecornu continue d’alimenter l’instabilité politique française et de secouer les marchés.

Une chute limitée dans la tempête politique

L’indice parisien avait touché un plancher à -2,1% en début de journée avant de se ressaisir partiellement pour clôturer à 7 971,78 points. Cette remontée s’est amorcée après que Sébastien Lecornu ait annoncé sa démission, invoquant l’impossibilité de gouverner et pointant du doigt les « appétits partisans » qui ont précipité sa chute. Antoine Fraysse-Soulier d’Etoro n’hésite pas à comparer cette situation à l’instabilité gouvernementale de la IIIe République, tant la brièveté de ce mandat surprend.

Le spectre budgétaire plane sur les marchés

Cette crise politique réveille les inquiétudes concernant le risque souverain français. L’incertitude grandit autour des futures orientations budgétaires et réglementaires. Côté obligataire, l’écart de taux entre la France et l’Allemagne s’est légèrement resserré, reculant de plus de 88 à 85 points de base. L’euro a aussi limité sa chute face au billet vert après un réveil difficile.

Face à ce vide institutionnel, plusieurs observateurs évoquent la mise en place d’un gouvernement technique dont la mission première serait de voter une loi spéciale reconduisant le budget 2025 sans modification. L’éventualité d’élections législatives anticipées gagne du terrain, ce qui pourrait amplifier la volatilité boursière et peser sur la croissance. Maxime Darmet d’Allianz Trade souligne que cette situation complique la réduction du déficit public, notamment par le biais d’une hausse des coûts de financement.

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Les banques trinquent, quelques résistants émergent

L’aversion au risque a frappé de plein fouet le secteur bancaire. Société Générale a abandonné 4,2%, BNP Paribas 3,2% et Crédit Agricole 3,4%. Thales a également souffert (-3,2%), les investisseurs craignant un report du vote budgétaire pour la défense en 2026.

Quelques locomotives ont toutefois nagé à contre-courant. Stellantis a bondi de 3,5%, Arcelormittal de 1,6%, tandis que TotalEnergies et Pernod Ricard se sont contentés d’un gain modeste de 0,5% chacun.

Du côté des déceptions, Getlink a perdu 2,7% après une dégradation de recommandation de « acheter » vers « neutre ». Hors CAC 40, Seb s’est effondré de 21,4% suite à un nouvel avertissement sur résultats, la demande pour l’électroménager s’avérant plus molle qu’anticipé.

L’Opep+ réchauffe les cours pétroliers

Sur le front énergétique, les prix du brut ont gagné du terrain. L’Opep+ a certes décidé d’accroître sa production, mais selon un calendrier moins agressif que redouté. Le Brent décembre s’est étoffé de 1,5% à 61,80 dollars le baril, le WTI novembre affichant une progression identique à 61,77 dollars à New York.

julien

Passionné de finance, de crypto et d’investissements, Julien est le flair derrière les publications de Minoritaires.com. Toujours à l’affût des tendances émergentes, il excelle dans l’art de “digger” l’info fraîche avant tout le monde. Analyste rigoureux et vulgarisateur dans l’âme, il éclaire chaque actualité avec clarté, pertinence et une dose d'enthousiasme contagieux. Avec Julien, l’info financière devient aussi captivante qu’un thriller.