Ce lundi 7 octobre 2025 restera gravé dans les mémoires des marchés financiers. L’or a pulvérisé un nouveau plafond en dépassant pour la première fois les 4 000 dollars l’once. Une prouesse qui s’inscrit dans la continuité d’une ascension remarquable, alimentée depuis bientôt deux ans par un climat d’incertitudes géopolitiques et économiques persistantes.
Un seuil historique enfin franchi
Les contrats à terme sur l’or pour livraison en décembre ont brisé cette barrière psychologique des 4 000 dollars l’once – une première absolue. Le cours au comptant n’était pas en reste, grimpant jusqu’à environ 3 985 dollars selon les chiffres rapportés par CNBC. Après avoir conquis les 2 000 dollars en 2020, puis les 3 000 dollars en mars dernier, cette nouvelle envolée témoigne d’une dynamique haussière qui ne semble pas faiblir.
Les moteurs de cette flambée
Cette progression spectaculaire trouve ses racines dans plusieurs phénomènes convergents. L’instabilité économique et géopolitique actuelle, exacerbée par l’escalade des tensions commerciales américaines, consolide le statut de l’or comme valeur refuge par excellence.
S’y greffe l’amorce d’un cycle de baisse des taux d’intérêt orchestré par la Fed – un paramètre que les marchés perçoivent comme particulièrement propice au métal jaune. L’or ne rapportant aucun dividende ni intérêt, il devient d’autant plus séduisant quand les rendements alternatifs s’amenuisent.
Le dollar sous pression
La faiblesse persistante du billet vert vis-à-vis des principales devises depuis janvier constitue un catalyseur supplémentaire. L’or étant coté en dollars, toute érosion de la monnaie américaine allège automatiquement son coût pour les acheteurs internationaux, dopant mécaniquement les volumes d’acquisition.
L’appétit croissant des banques centrales
Les institutions monétaires mondiales accentuent leur appétit pour le métal précieux, créant une dynamique de fond particulièrement solide. D’après une étude fraîche du World Gold Council, 43 % des responsables de banques centrales projettent d’étoffer leurs réserves aurifères. Plus frappant encore : 95 % d’entre eux anticipent une expansion générale des stocks officiels d’or dans l’année à venir. Ces mouvements institutionnels d’envergure alimentent durablement la spirale haussière sur les places financières mondiales.

