Le recycleur de métaux belge Umicore a dévoilé mercredi une opération d’envergure : la cession de ses stocks d’or, d’une valeur avoisinant les 410 millions d’euros. L’entreprise mise sur la flambée historique du métal jaune pour optimiser sa trésorerie.
L’or atteint des sommets inédits
Le cours de l’once d’or a percé mercredi le plafond des 4 000 dollars, une première absolue qui reflète la soif des investisseurs pour les actifs refuges. Cette progression spectaculaire s’explique par les tensions géopolitiques persistantes et l’anticipation d’un assouplissement monétaire de la Fed américaine.
Un coup de maître qui booste le titre en Bourse
L’annonce a électrisé les marchés : l’action d’Umicore a grimpé de plus de 6,2 % à 16,38 euros, touchant son niveau le plus élevé depuis treize mois. Cette performance propulse la valorisation du groupe vers 4,1 milliards d’euros.
Une manne financière substantielle
L’opération porte sur la cession et la location des réserves d’or détenues dans les activités bijouterie, métaux industriels et raffinage d’Umicore. Le spécialiste belge produit de l’or semi-transformé destiné aux secteurs de la joaillerie et de l’électronique, tout en recyclant le métal précieux extrait des déchets technologiques pour créer des composants haute technologie comme les fils conducteurs.
Cette vente dégage une plus-value nette de 370 millions d’euros après fiscalité et enrichit l’EBITDA du groupe d’environ 480 millions d’euros.
La location, une approche pragmatique
Chetan Udeshi, analyste chez J.P. Morgan, y voit un « déverrouillage massif de capitaux » rendu possible par la vitalité exceptionnelle du marché aurifère. L’expert met en lumière la stratégie de location adoptée par Umicore : plutôt que d’immobiliser ses avoirs, le groupe privilégie cette formule qui tire parti de la fluidité du marché locatif de l’or et de ses conditions tarifaires avantageuses sur le long terme.
(Avec Reuters)