Chaque année, des milliers de contribuables font l’objet d’un contrôle fiscal sans l’avoir vu venir. Et si certains cas sont liés à des erreurs manifestes ou à des omissions volontaires, d’autres reposent simplement sur des indices qui mettent la puce à l’oreille de l’administration. Voici ce qui peut attirer l’attention du fisc sur votre situation.
Un prêt familial non déclaré
Vous avez prêté de l’argent à un proche, sans formalité, “entre nous” ? Attention. Si le montant dépasse 5000 euros et qu’il n’a pas été déclaré à l’administration, le fisc peut y voir une donation déguisée. Même si vous aviez prévu un remboursement, un simple contrat écrit et un enregistrement aux impôts peuvent éviter bien des ennuis.
Des écarts importants entre revenus et train de vie
Vous déclarez des revenus modestes mais roulez en voiture de luxe ou possédez un bien immobilier prestigieux ? Ce type d’incohérence peut déclencher une vérification. L’administration croise de plus en plus de données, notamment grâce à l’intelligence artificielle et aux fichiers bancaires internationaux.
Des revenus fonciers sous-estimés ou non déclarés
Mettre un logement en location impose certaines obligations. Qu’il s’agisse d’un meublé touristique ou d’un appartement loué à l’année, tous les loyers perçus doivent être déclarés. Or, de nombreux contrôles sont désormais déclenchés à partir de données recueillies sur les plateformes comme Airbnb ou Booking.
Des dons manquants dans la déclaration
Un parent vous a donné un coup de pouce financier, vous avez reçu un virement conséquent d’un proche ? Même s’il s’agit d’un don “familial” ponctuel, il doit faire l’objet d’une déclaration spécifique. Sinon, vous vous exposez à un redressement.
Une déclaration de patrimoine incohérente
Si vous êtes assujetti à l’Impôt sur la fortune immobilière (IFI), attention à la rigueur de vos déclarations. Des biens sous-évalués, des omissions de propriétés à l’étranger ou encore une déclaration de dettes inexactes peuvent vite attirer l’attention des services fiscaux.
Des frais professionnels excessifs
En régime réel, certaines professions déduisent des frais professionnels (kilométriques, repas, télétravail…). Mais en cas de montants trop élevés, l’administration peut demander des justificatifs détaillés. Il est donc impératif de conserver tous les documents associés.
Des mouvements bancaires jugés suspects
Depuis la mise en place de l’échange automatique de données entre pays, les comptes bancaires à l’étranger ne passent plus inaperçus. Un virement venu de l’étranger, un compte non déclaré… et le fisc peut se pencher sur votre situation.
Un non-respect des délais de déclaration
Déclarer en retard ou ne pas déclarer du tout certains revenus (notamment en cas de cessation d’activité ou d’indépendance) est un signal fort pour l’administration fiscale. Même si cela peut être une simple négligence, cela peut suffire à enclencher une vérification.
Une entreprise avec peu de chiffre d’affaires… mais beaucoup de charges
Dans le cadre d’un contrôle de professionnel ou d’auto-entrepreneur, des charges disproportionnées par rapport au chiffre d’affaires peuvent alerter l’administration. Par exemple, un véhicule haut de gamme pour une activité à revenus modestes.
Une activité sur les réseaux non déclarée
Influenceurs, créateurs de contenus, vendeurs sur Vinted, Etsy ou Leboncoin… Le fisc surveille de près les activités dites “occasionnelles” qui, par leur régularité ou leur montant, deviennent imposables. Et les plateformes transmettent désormais des données aux impôts, chaque année.
Ces signaux ne mènent pas automatiquement à un redressement, mais ils peuvent justifier une demande de renseignement ou un contrôle plus approfondi. La meilleure défense reste donc la transparence et l’anticipation, en tenant à jour ses documents, ses contrats, et en demandant conseil à un professionnel si un doute subsiste. Mieux vaut prévenir que justifier.

