Qualcomm a signé une performance remarquable en Bourse ce lundi 27 octobre, dopé par le dévoilement de deux nouvelles puces destinées à accompagner le déploiement massif de l’intelligence artificielle. Le géant américain des semi-conducteurs affiche clairement ses ambitions face aux mastodontes que sont Nvidia et AMD.
Wall Street salue l’offensive technologique
À 16h20, heure française, le titre Qualcomm s’enflammait littéralement, bondissant de près de 12,6% pour toucher les 190 dollars. Un niveau inédit depuis juillet 2024 qui propulse la valorisation de l’entreprise aux portes des 200 milliards de dollars. L’annonce, diffusée dans un communiqué ce lundi, dévoile une nouvelle génération de technologies IA spécifiquement pensées pour les centres de données.
L’inférence au cœur de la stratégie
Les gammes AI200 et AI250, prévues respectivement pour 2026 et 2027, cibleront prioritairement les tâches d’inférence — autrement dit, le traitement en temps réel des demandes utilisateurs soumises aux modèles d’IA — plutôt que les phases d’entraînement ou de développement des modèles. Jusqu’à présent, Qualcomm misait largement sur ses technologies historiques, avec les puces pour smartphones représentant l’essentiel de ses revenus.
L’assaut sur le territoire des centres de données
Cette incursion de Qualcomm dans l’univers des centres de données marque une offensive directe contre les leaders actuels : Nvidia et AMD. Un marché qui explose littéralement sous l’impulsion de dépenses colossales dans l’intelligence artificielle.
Des investissements qui défient l’imagination
D’après les projections du cabinet Gartner, les investissements mondiaux dans l’IA devraient frôler 1 500 milliards de dollars en 2025, avant de franchir la barre des 2 000 milliards en 2026. Une somme qui représenterait alors près de 2% du PIB planétaire. Mais cette révolution technologique s’accompagne d’un appétit énergétique démesuré.
Le défi énergétique de l’IA
La consommation électrique liée à l’IA pourrait atteindre 200 gigawatts d’ici 2030, soit plus de trois fois la puissance du parc nucléaire français. Les États-Unis concentreraient à eux seuls près de la moitié de cette demande énergétique. Face à ces enjeux environnementaux, Qualcomm met en avant l’efficacité énergétique de ses nouvelles puces, présentées comme économes en énergie.
(Avec AFP)