Le collège de l’AMF qui s’est réuni le 29 mai puis le 26 juin 2018, n’a toujours pas rendu son avis de conformité sur l’OPA Altamir. L’offre avait été déposée début mai par Amboise sur la société dont elle détient déjà 29,41 %.
Colette Neuville estime qu’il y a « action de concert » et conteste toujours l’offre et son caractère volontaire. Selon elle, il devrait s’agir d’une offre obligatoire donc à un prix plus élevé. Elle a rédigé une troisième lettre destinée à l’AMF pour faire valoir ses arguments. C’est aussi la position que défend l’avocat de Moneta, Dominique Stucki.
La prochaine réunion du collège de l’AMF est prévue pour le 10 juillet 2018 et l’autorité communique sa décision dans les 3 jours qui suivent. Toutes les options restent ouvertes. L’AMF peut décider, soit de donner son feu vert à l’OPA Altamir dans l’état actuel de l’offre, soit de demander à l’expert indépendant de revoir sa copie pour prendre en compte certains éléments dont il n’avait pas connaissance auparavant (le conflit d’intérêt du président du conseil de surveillance par exemple), soit demander à Amboise de modifier les conditions de son offre, ce que la société de Maurice Tchénio peut soit accepter, soit refuser, abandonnant ainsi l’opération.
En attendant, depuis l’annonce de l’OPA, environ 5,5 % du capital d’Altamir a été acquis en Bourse à un prix proche du prix d’OPA ( 16,71 € dividende détaché), par Oddo BHF et Syquant Capital. Tandis qu’Amboise a acheté lui même 198 000 actions Altamir le 11 mai 2018 à un prix de 17,29 € ( prix d’OPA dividende attaché).
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